La vie politique
Pompéi était administrée par deux magistrats (duumvirs). Ils avaient comme adjoints deux édiles (préposés à l'hygiène, aux spectacles publics, aux marchés et à l'approvisionnement de la ville) et le conseil suprême (ordo decurionum) composé de 100 pompéiens élus pour leurs qualités, leurs mérites particuliers.
Enfin, la délégation de pouvoirs aux édiles et aux duumvirs n'affaiblissait pas la responsabilité collective des décurions. Ils forment un ordo de cent membres qu'on n'hésite pas à Pompéi à qualifier de sanctus et même de sanctissimus. Leurs décrets sont appliqués par les magistrats municipaux. Même la volonté du peuple (populus) c'est-à-dire de la masse des citoyens, sait s'exprimer et se faire respecter.
La vie quotidienne à Pompéi retrouvait, toutes les années, une effervescence inhabituelle au moment des élections pour le renouvellement des magistratures municipales. C'était sans doute le fait politique le plus important suivi par les citoyens. Au cours d'une période courte mais intense pendant le mois de mars, ces élections mobilisent l'ensemble de la population, même les habitants privés du droit de vote.
Dès que la liste des candidats a été approuvée par le conseil et diffusée au forum, la campagne électorale est ouverte dans toute la cité.
Des inscriptions électorales concises (affiches) sont peintes sur les murs et mentionnent le nom du candidat, la charge à laquelle il aspire, et s'accompagnent de la formule " oro vos faciatis " (voter pour). Il existe aussi des affiches aux formules qui font l'éloge du candidat et rappellent ses qualités tout en annonçant son programme.
Les
femmes, bien qu'exclues de la vie politique, ne se passionnent pas moins pour
ces campagnes.
Nombreuses sont celles qui prétendent faire connaître leur avis,
exprimer publiquement leur préférence et conduire une campagne
personnelle. Ce sont généralement des femmes que leur occupation
ou leur rang mettent en relation avec un large public et qui ont ou croient avoir
une influence sur leur entourage.
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